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Les résiniersIl y a plus de cinquante ans vivaient à St Canadet deux gemmeurs, des résiniers comme on les appelait. Il y avait Mr Dante Turini qui s'occupait des collines de Mlle Bonnot, de Foncuberte. L'autre, Mr Larché, avait en charge les arbres de Mr de Salve, de Fontvert. Ce travail était très pénible. L'hiver, les résiniers préparaient les arbres, ils enlevaient l'écorce jusqu'au cambium (zone génératrice comprise entre le bois et le liber) et plaçaient un petit bec en zinc par lequel s'écoulait la résine recueillie dans des pots. Afin de faciliter l'accès autour des arbres, ils devaient également nettoyer les collines (les fagots de bois servaient au four du boulanger). Au printemps, le résinier commençait à « saigner » les arbres sur 30 ou 40 cm, et petit à petit l'entaille s'allongeait ; certains arbres au diamètre particulièrement important comportaient plusieurs entailles (il avait été installé jusqu'à 5 pots sur un pin à Foncuberte dont le tronc avait un diamètre de plus d'un mètre). La récolte était un travail terrible : il fallait vider les pots à l'aide d'une spatule, transférer la résine dans des seaux, puis des barriques de bois, tout cela à dos d'homme car les charrettes restaient sur les chemins. Un camion venait au village deux fois dans l'été et emmenait une partie des fûts à Septemes-les-Vallons où se trouvait la distillerie. La résine y était transformée en essence de térébenthine. Cette essence servait en outre l'hiver en frictions pour soigner les rhumes. L'autre partie était acheminée vers Marseille et entrait dans la fabrication du savon. L'argent récolté allait pour moitié au propriétaire, l'autre moitié allant au résinier. NOTA
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